La banalisation de la fausse couche précoce
Vous venez de vivre une fausse couche précoce ou grossesse arrêtée, c’était peut-être il y quelques mois, mais vous n’arrivez toujours pas à surmonter cette épreuve ? Vous aimeriez être sûre d’être en pleine forme pour préparer votre prochaine grossesse ?
La fausse couche est un événement si fréquent pour le corps médical qu’elle est un peu trop souvent banalisée et peu accompagnée. Un événement si fréquent et pourtant encore très tabou, c’est quand même très paradoxal on est d’accord ?
Et on a beau savoir qu’une femme sur 4 se retrouve confrontée à une fausse couche au moins une fois dans sa vie… ça ne réduit pas vraiment la peine pour autant ! Bien-sûr, c’est rassurant de savoir que ce n’est pas de notre faute, que ça arrive fréquemment et que la nature est prévue pour ne pas conserver un embryon qui ne serait pas viable. Pour autant, ça ne retire pas qu’en quelques semaines de grossesse on a déjà eu le temps de bien se projeter et de s’imaginer devenir Mama.
Et ce genre de statistiques ou les phrases qui rappellent la fréquence des fausses couches, minimisent totalement la douleur que cela peut engendrer chez un couple qui attendait cet enfant avec joie.
Il existe aussi une question que l’on entend souvent et qui peut aussi minimiser la peine : “Tu étais à combien de semaines ?”, comme si c’était plus facile à vivre à 3 semaines de grossesse qu’à 8. Et bien pas forcément, tout dépend de chacun(e), de sa capacité à se projeter, de son désir d’enfant, de l’attente avant de tomber enceinte, etc.
Alors bien-sûr plus la grossesse est avancée, plus on aura eu de temps pour se projeter, plus la prise en charge et l’accompagnement seront importants… Mais on peut, malheureusement, avoir un peu tendance à comparer les histoires et à juger un peu vite. Parfois même on peut se retrouver à penser intérieurement : “C’est quand même étonnant de mettre autant de temps à s’en remettre alors que la grossesse était si peu avancée“… Mais chacun(e) est unique et une chose est sûre : Ce que chacun(e) ressent est vrai, existe et mérite d’être écouté et accompagné. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à le dire… L’OMS recommande aussi d’en parler.
Je vous dis ça aussi, si vous avez vécu une fausse couche précoce et que vous ne vous sentez pas légitime à en parler ou à être triste pour la drôle de raison que “c’est fréquent” ou que “d’autres perdent leur enfant bien plus tard et que ça doit être bien pire”. C’est votre Projet de devenir Mama qui vient d’en prendre un coup et ce n’est pas rien ! Vous avez le droit d’être triste, d’en parler et de demander de l’aide.
De précieux conseils sur mon chemin
Lors de ma fausse couche en mars 2019, j’ai eu la chance de recevoir ces mots précieux de mon gynéco : “J’aimerais vraiment que vous preniez du temps pour vous” en pesant bien le poids de ses mots et en insistant, “ce n’est pas anodin ce que vous traversez“. Ses mots me donnaient l’autorisation de prendre du temps, de vraiment prendre soin de moi. Ça parait rien dit comme ça, mais en fait, c’est beaucoup. Cette phrase, reçue qui plus est d’un Gynéco qui à du en voir passer plus d’une d’interruption de grossesse, m’a accompagnée tout au long de mon parcours pour me remettre de ma fausse couche, comme une petite piqûre de rappel de temps en temps.
Je sais que toutes les femmes et tous les couples qui traversent cette épreuve ne reçoivent malheureusement pas toujours ce genre de messages. Et c’est la raison pour laquelle je voulais vous le transmettre aujourd’hui, pour que vous puissiez le lire et en faire ce que vous voulez : Vous pouvez vous autoriser à prendre du temps pour traverser cette épreuve, parce que oui s’en est une.
Vous savez, je crois beaucoup aux rencontres, aux synchronicités et je suis convaincue qu’il suffit parfois d’une rencontre, d’une lecture, parfois même d’une phrase pour se sentir aidée, pour comprendre, pour avancer. J’espère que vous trouverez ce genre de phrases qui aident et qui accompagnent ici.
Dépasser l’épreuve de la fausse couche précoce
Accepter que l’on traverse une épreuve et s’autoriser à prendre du temps pour soi ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’espoir d’aller mieux rapidement. Ça ne veut pas dire non plus qu’on doit rester dans sa peine un certain temps obligatoire pour dépasser ce moment difficile. Disons que c’est une première étape que je trouve indispensable pour avancer. Mais encore une fois chacun(e) est unique !
Quand mon Gynéco m’a conseillé de VRAIMENT prendre du temps pour moi, j’ai traduit ça par une envie de prendre soin de moi, de comprendre, de trouver les meilleurs “remèdes” pour me remettre physiquement, mentalement et surtout pour m’assurer que j’allais de nouveau pouvoir être au top pour accueillir un prochain bébé.
Et sur ce chemin, j’en ai trouvé des informations différentes, vous voyez sûrement de quoi je parle ! “Il faut attendre 3 à 6 mois pour remettre ça“, “Les couples qui s’y remettent tout de suite auraient plus de chance de voir la prochaine grossesse aller à terme selon une étude récente“, “Tout ça c’est dans la tête, quand vous serez prêt ça remarchera“…
Et les témoignages de femmes sur les forums qui retombent enceinte tout de suite, d’autres qui mettent des mois… Comment savoir quoi faire avec toutes ces infos ? Combien de temps attendre ? Comment être sûre qu’on ne prend pas de risque de perdre un autre bébé ? Aaaahhhhh !!! Toutes ces questions me faisaient tourner la tête… Alors comme d’habitude, j’ai décidé de m’accrocher à mes croyances profondes, de faire confiance à la vie, de ne pas trop me poser de questions, de m’éloigner des forums et de prendre VRAIMENT soin de moi.
Je me suis beaucoup documenté, certes, mais toujours avec ce discernement, que je vous recommande d’ailleurs d’avoir vous aussi, même en me lisant ici. Alors je ne dis pas que c’était facile tous les jours et que je n’ai pas basculé d’un avis à l’autre quelques fois, mais j’essayais toujours de me recentrer sur mes convictions profondes pour avancer.
Mes convictions profondes ? Je vous en parlerai de façon un peu plus approfondie dans d’autres articles, mais je suis notamment convaincue que nous avons toutes et tous en nous une capacité à nous rééquilibrer, à nous auto-guérir.
Mais pour ça, il faut prendre soin de soi !
Prendre soin de soi ça veut dire quoi ?
Alors, vous l’avez vu, j’y reviens toujours à cette phrase qui peut sembler un peu bateau… “Prenez bien soin de vous”, “prendre soin de soi”… mais en fait, derrière ces mots, j’entends un concept beaucoup plus profond qu’une simple tournure de style ou de politesse ! Vous y repenserez, la prochaine fois que vous l’entendrez !
Prendre soin de soi, selon moi, ça passe par faire du tri et équilibrer tous les aspects de sa vie, à savoir :
- L’alimentation : pour qu’elle devienne colorée, saine, vivante, joyeuse, gourmande et nutritive
- Les exercices physiques : pour faire circuler l’énergie, redonner du mouvement dans certaines zones, se réconcilier avec son corps
- La gestion du stress et des émotions : à l’origine de bien des maux, de tensions, de douleurs ou blocages inconscients…
- Le mental : pour qu’il devienne notre meilleur allié et non notre pire ennemi !
- Le sommeil : cette fonction vitale que nous négligeons complètement de nos jours
- La spiritualité : qui peut apporter un sens profond à la vie, aux épreuves et à chacun des 5 piliers que je viens d’énumérer.
Et pour me remettre de ma fausse couche, j’ai donc choisi de prendre en main chacun de ces piliers de ma vie, les uns après les autres, avec beaucoup de douceur et de bienveillance envers moi-même. Pas tout en même temps, je vous rassure ! Parce que c’est vrai que vu comme ça, cette “petite” liste peut faire réellement peur, voire être complètement décourageante ! Si c’est ce que vous avez pensé, rassurez-vous, je ne vous propose pas de tout chambouler d’un coup, mais d’y aller par étape.
D’ailleurs je devrais ajouter que prendre soin de soi c’est aussi et surtout être bienveillante, douce et patiente envers soi-même !
Ma spécialisation sur le sujet
Comme je me formais à la naturopathie au moment de notre fausse couche, j’ai eu très envie d’orienter mon mémoire de fin d’étude et mes recherches sur le sujet. D’abord pour me remettre sur pieds et pour aider d’autres femmes ensuite bien-sûr.
Curieuse des mystères magiques de la vie et des médecines traditionnelles ancestrales, je me suis formée et j’ai étendu mes recherches dans plusieurs domaines pour avoir une approche plus globale du sujet. C’est ma façon de fonctionner… J’aime avoir une vue d’ensemble, je suis incapable de regarder dans une seule lunette, il faut que je vois le ciel tout entier (ou presque !) !
Alors, toujours sous cet angle de la périnatalité, je me suis formée en Naturopathie, en Sophrologie, en Ayurvéda, en Soins énergétiques, à la Méditation et à la Réflexologie plantaire… Le tout pour pouvoir avoir plusieurs points de vue, mais surtout pour en retirer les points communs, parce qu’il y a beaucoup de points de convergence et d’évidences quand on se penche sur toutes ces médecines complémentaires.
J’ai aussi rencontré et interviewé plusieurs professionnel(les), de la périnatalité pour encore mieux comprendre, des Sages-Femmes, des Doulas, des Gynecos, des Ostéos spécialisés, des naturopathes, des énergéticiens et beaucoup de jeunes mamans.
Transformez votre fausse couche !
Avec toutes ces recherches, nos croyances profondes et en prenant vraiment soin de nous, je peux dire aujourd’hui que nous avons réussi mon chéri et moi à surmonter cette épreuve d’une jolie façon.
Nous avons eu des hauts et des bas, mais nous avons su accepter les émotions qui nous traversaient, nous avons compris certaines choses et nous avons décidé de transformer cette expérience, de transformer l’attente du prochain bébé et de voir le positif de ce que nous avons vécu. Alors aujourd’hui ça vous parait peut-être trop tôt pour entendre parler de “voir le positif” et je le comprends parfaitement. Mais… Vous vous souvenez de ce qu’on se disait un peu plus haut ? Allons-y par étape, avec douceur et bienveillance… Et commençons déjà par prendre soin de vous, tout simplement, le reste viendra, c’est promis !
Vous retrouverez pleins d’autres conseils ici et là sur le blog bien-sûr. Vous pouvez aussi prendre un RDV gratuit de 20 minutes pour faire connaissance ou en savoir plus sur mes accompagnements en cliquant ici.
En attendant le plaisir de mieux vous connaître : prenez bien soin de vous…
Et maintenant vous savez combien je pèse ces mots !